Caveau funéraire : qu’est-ce que c’est ?
On parle d’inhumation dans un caveau lorsque la construction est faite en béton et qu’elle comporte une ou plusieurs parties appelées « case ».
La principale différence avec la pleine terre vient du fait que le caveau est étanche, le corps est donc « au sec ». Un caveau est en quelque sorte une maison à l’envers, il permet d’avoir une base plus solide pour le la pierre tombale contrairement à une pleine terre. Le caveau est ainsi plus stable que la pleine terre.
Contrairement à la pleine terre, le choix du cercueil est moins restreint du fait qu’il n’y ait pas de contraintes liées à l’humidité.
Le caveau permet ainsi de garder le cercueil intact plusieurs décennies de part une meilleure isolation. En effet, en pleine terre, le cercueil ne résiste pas longtemps face au poids de la terre et à son humidité. Le caveau de famille peut quant à lui être réutilisé plusieurs fois, et ce, dans une même concession funéraire.
Un simple ajout de dalles permet en effet de fermer la case occupée lors de chaque mise en terre. Cela permet à la famille d’éviter la création de nouveaux monuments funéraires au fil des années.
Le caveau a donc un certain avantage financier du fait qu’il permet d’anticiper les évènements futurs. La famille réalise ainsi des économies dès l’achat de ce dernier.
Quel est le prix d’un caveau funéraire ?
Le prix d’un caveau funéraire dépend de la durée de la concession et en emplacement au sein d’un cimetière. Découvrez l’infographie sur le prix moyen d’un caveau funéraire sur 30 ans en juillet 2023 :
Source : meilleurs-marbriers
En cas de nouvelle inhumation, le caveau doit être ouvert puis fermé par une entreprise de pompes funèbres. Ce service a un coût qui varie d’une entreprise à une autre. Ci-dessous le prix moyen de l’ouverture et fermeture de caveau funéraire en juillet 2023 :
Source : meilleurs-marbriers
Comment est construit le caveau ?
La construction du caveau peut se faire de différentes façons :
En éléments préfabriqués en ciment : on remplit de béton l’espace entre le terrassement et les éléments. Ce sont des dalles qui sont alignées les unes sur les autres. Et on coule 5 cm minimum de béton entre la terre et les dalles préfabriquées. Surtout utilisés en province pour des questions de logistique parce que les centrales à béton ne sont pas forcément à côté des cimetières qui se trouvent assez loin de ces centrales.
En béton coulé : on construit un mur de ciment d’une épaisseur de 15-20 cm. En Île-de-France on utilise cette pratique dans 90% des cas. En une seule passe avec du coffrage et avec enduit lissé après et pose de la semelle, un vrai caveau avec 20 cm de chaque côté.
En monobloc étanche : on remplit de béton entre le terrassement et la cuve. Constitué d’un seul bloc, il est accompagné généralement d’un système d’épuration agréé par le conseil d’Hygiène Supérieur Publique
en couronnes : c’est une couronne en béton armé, on remplit de béton entre le terrassement et la couronne
À noter que le prix de la concession longue durée est le même pour un caveau ou une pleine terre. Cependant, pour des concessions perpétuelles, certaines mairies exigent le caveau.
Étapes – construction d’un caveau
- Fouille et enlèvement des terres en décharge
- Étayage des parois à l’aplomb
- Mise en place du coffrage bois
- Coulage du béton en une seule passe
- Décoffrage près séchage du béton de fond
- Fourniture et pose d’enduit intérieur lissé
- Confection semelle ciment armé avec dalles
- Dallage provisoire de fermeture
Qu’est-ce qu’une fausse case ?
La fausse case peut être obligatoire pour des concessions trentenaires pour que les divisions qui sont en pleine terre ne se retrouvent pas toutes penchées.
Pour la création d’une fausse case, on creuse 50 cm et on construit un coffrage tout autour. On coule le béton en une seule phase avec quatre murailles qui entourent la sépulture de 50 cm de hauteur et de 20 cm de largeur. On pose ensuite la semelle dessus puis le monument. La fausse case va en quelque sorte raidir la sépulture.
C’est obligatoire lorsque les mairies se rendent compte de l’existence de divisions bancales et de monuments complètement différents. La fausse case permettant ainsi au monument de ne pas s’enfoncer.